Cuvée PLACEBO

27/04/19 Musique cuvée

Marre des Médoc? Prenez donc un Placebo Vignes des Angélys! Hein? Non, je n'ai rien contre les Bordeaux...
Mais trêve de plaisanteries, je veux évidemment parler de Placebo, ce groupe de rock formé en 1994 par Brian Molko, Stefan Olsdal, et Robert Shultzberg.
Encore un power trio me direz-vous, oui, mais celui-ci sort du lot... Il faut dire que le chanteur guitariste y est pour beaucoup tant il est androgyne, dérangeant, mystérieux et tant sa voix de canard est spéciale. Leur premier album "Placebo" est très remarqué à sa sortie, à commencer par la pochette qui est indiciblement troublante.

Elle représente un garçon qui se déforme le visage avec ses mains. Il est vêtu d'un pull over rouge beaucoup trop grand pour lui. Musicalement, le trio impose un rock brut et énergique qui tranche avec tout ce qui peut se faire en 1996.
Puis, en 1998 sort "Without You I'm Nothing", leur deuxième album, mais avec Steve Hewitt, un tout nouveau batteur. Le style est plus posé, plus étoffé, et les thèmes d'adolescence torturée évoqués dans "Placebo" laissent place à des sentiments plus adultes.
Le groupe poursuit sa maturation avec "Black Market Music" qui sonne plus électro, mais aussi plus froid. L'ambiance générale jusqu'alors était sombre, et ici, une certaine noirceur semble planer sur l'ensemble du disque.
"Sleeping With Ghosts", sorti en 2003 sera plus pop. Placebo écrit alors l'excellent "The Bitter End" qui restera encore à ce jour leur tube le plus connu. Dans l'ensemble, cet album est très réussi, n'en déplaise aux fans de la toute première heure! Ce qui sera un peu moins le cas de "Meds", sorti en 2006, un peu terne par moments, même si l'on y trouve la géniale "Song To Say Goodbye".
A cet époque, alors que Placebo est au sommet de sa popularité, de vives tensions apparaissent entre Hewitt et Molko et leurs abus de drogues et d'alcool n'arrangent rien. Au terme de la tournée, Steve Hewitt sera remercié et remplacé par un jeune batteur écervelé mais bourré d'énergie: Steve Forrest.
"Battle for the sun", en 2009, tranche radicalement avec les précédentes production. Le son est énorme et il est étoffé par des cuivres et des cordes.
Que du bon ici! On retiendra les excellentissimes "Devil In The Details", "Speak In Tongues", "Bright Light" ou encore "The Never-Ending Why". L'ensemble est très bien ficelé, plus lumineux et optimiste que tout ce que Placebo a pu faire jusqu'alors...
C'est sur cette lancée que sort en 2013 "Loud Like Love" leur septième et dernier album en date. Peut-être un poil plus pop que son prédécesseur, ce nouveau cru débute sur la mélodie (relativement) guillerette du titre éponyme "Loud Like Love",  puis se poursuit par du pop rock assez vif, et se termine avec deux titres plus calmes et très beaux: "Beguin The End" et "Bosco".

Placebo a su traverser plus de deux décennies sans baisse de régime grâce à des albums de qualité assez constante, mais aussi par des comportements sulfureux qui ont largement contribué à se faire remarquer!
Mais depuis, on attend la suite...

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