Cuvée Béla Babaï . Blanc demi-sec 2021

26/03/22 Musique aucun


Habituellement, les noms de cuvée des millésimes de Vignes Des Angélys font référence à des artistes, à des groupes ou encore à des albums emblématiques de ROCK.
Petite entorse à la règle cette fois-ci, car c'est au violoniste tzigane Béla Babaï et à sa musique mélancolique qu'il est rendu hommage cette fois-ci.
Ce musicien virtuose n'est pas très connu du grand public, et pour cause, sa musique se définit comme traditionnelle rom. Voici donc l'occasion de parler d'un genre un peu à part...

Béla Babaï est né à Graz, en Autriche-Hongrie en 1914, et a passé son enfance dans une communauté de Roms où il a probablement appris à jouer du violon en autodidacte. Naturellement doué, il jouait déjà dans des cafés locaux à l'âge de douze ans !
Il partit pour les Etats-Unis dans les années 30, où il fonda un orchestre avec lequel il rencontra une certaine notoriété. Sa carrière professionnelle fut relativement courte. Béla Babaï est décédé en 1997 et laisse derrière lui au fil d'une dizaine de disques seulement, une musique d'une incroyable virtuosité.

Voici d'ailleurs quelques morceaux qui témoignent de sa sensibilité d'interprétation, de sa capacité d'improvisation et de sa maestria, bref, des qualités indispensables à détenir pour prétendre jouer cette musique...
- Caravane Bohémienne
- Rencontre Dans La Vallée
- Les Edelweiss Fleurissaient
- Megettem A Kenuerem Javat
- Le Canari

A l'âge de quatorze ans, je suis tombé par hasard sur un vieux 33t de Béla Babaï datant de 1957 (voir photo). Une fois sorti de sa pochette épaisse (sentant le renfermé) et posé sur la platine vinyle, ce disque d'une épaisseur assez conséquente diffusait un son nasillard, mono (bien évidemment), et des craquements qui ne faisaient qu'accentuer le charme. J'ai été interpellé par cette musique que je trouvai étrange, d'un autre temps, si différente de notre culture FM...
Il est intéressant de tendre l'oreille vers les musiques du Monde, si riches d'histoire(s) et si dépaysantes. Elles ouvrent l'esprit et nous propulsent loin, très loin de cette musique de "consommation - formatée - jetable" générée par l'industrie musicale et lucrative de notre époque...

2 commentaires

#1 | | Karin a dit :
Je viens d'écouter la belle musique très touchante de Bela Babaï : je ne le conaissait pas du tout avant d'avoir lu ton article. Merci pour cette merveilleuse découverte, David !
#2 | | David a dit :
Très peu connu, en effet. C'est vieillot, mais plein de charme...

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